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dimanche 16 août 2015

JOURNAL DE MARCHE DU CORPS DES VOLONTAIRES BELGES DANS LE MICHOACAN (1865).



RESUME

Le 20 juin 1863 les troupes françaises entrent dans Mexico.Le pays à conquérir est immense et la résistance mexicaine s'amplifie.Désireux de se désengager de cette folle entreprise,Napoléon III offre la couronne du Mexique à l'archiduc Maximilien de Habsbourg,frère de l'Empereur François. Joseph d'Autriche. Il est l'époux de Charlotte,la fille du roi Léopold Ier de Belgique.Ce dernier avait très vite émis le voeu que sa fille Charlotte et son gendre Maximilien puissent disposer d'une troupe de soldats belges.Le recrutement eut lieu à Oudenaarde et 1554 volontaires partiront pour le Mexique.
A Mexico,les Belges furent très vite considérés comme des «planqués» par leurs alliés Français et Autrichiens.Le lieutenant-colonel Van der Smissen,commandant du corps belge,touché dans son orgueil,jugeait ces critiques inacceptables et offensantes pour la nation qu'il représentait.Aussi allait-il solliciter que sa légion soit employée,comme les autres troupes,au rétablissement de la paix dans le pays. Au mois de mars 1865,le régiment belge quittait Mexico pour aller renforcer les troupes françaises du 81ème de ligne, plaçé sous les ordres du colonel de Potier,et qui tenait garnison à Morélia,dans l'Etat du Michoacan.Il n'était pas possible de mener une Campagne militaire dans un aussi grand territoire sans l'appui d'unités de cavalerie,ce dont les Belges ne disposaient pas.Aussi auront-ils l'assistance des «exploradores» mexicains impérialistes de Godart comte de Pachta,du colonel Paulino Lamadrid et du colonel Ramon Mendez.Par l' arrivée des Belges à Morélia,le colonel français de Potier entrevoit l' opportunité de détruire l'armée du Centre républicain,commandée par les généraux Artéaga,Régulès et Riva Palacio.Les Belges arrivent à Morélia en deux colonnes le 22 et le 29 mars 1865.Ils ont laissé une garnison de 140 hommes,5 officiers et 22 cavaliers du colonel Lamadrid à Zitacuaro.Le gros de l'armée républicaine contrôle à ce moment un secteur proche du lac de Chalapa et se porte sur Zamora et Zacapa,semblant menacer les places tenues par les troupes impériales.
Fort de ces informations,le colonel de Potier arrête un plan visant à prendre les républicains en tenaille.Une colonne sous ses ordres contournera par l' ouest le lac de Patzcuaro,une autre,sous les ordres du lt.colonel Van der Smissen allait suivre l'autre rive et ceci dans le but d'intercepter les républicains.
D'autre part,un détachement sous les ordres du major Constantin Tijdgadt allait être envoyé à Tacambaro. Cette localité,favorable à la République constituait une position stratégique et une menace permanente pour les villes de Morélia et de Patzcuaro,qui s'étaient prononcées pour l'Empire.Le moment d'occuper cette localité semblait d'autant plus opportun que le général républicain Nicolas Régules et ses troupes avaient quitté Tacambaro le 21 mars en direction du nord dans le but d'aller renforcer le gros de l'armée du Centre du général José Arteaga.



JOURNAL DE MARCHE

1865

3 avril       Trois colonnes sortent de Morélia et empruntent la même route jusqu'à Undaméo.
 1. major Tijdgadt: 4 compagnies de voltigeurs, 1/2 escadron de cavalerie impériale, un obusier com.capitân Minon.
2. lt. colonel Van der Smissen 4 compagnies de grenadiers 1/2 escadron de cavalerie impériale, un obusier. com. capitân Godart comte de Pachta.
3. colonel de Potier 81ème de ligne français 1 escadron du 5ème hussard 40 cavaliers impérialistes mexicains.1 section d'artillerie.
A Undaméo, la colonne Tijdgadt continue vers le sud, en direction de Tacambaro,les deux autres colonnes se dirigent vers Patzcuaro.

4 avril         Les colonnes Van der Smissen et de Potier atteignent Patzcuaro après avoir passé la nuit à Tacicuaro.

5 avril           La colonne Tijdgadt loge à Acuitzeo.
Le gros des forces républicaines entame sa marche vers le lac de Cuitzéo, en passant par Zipimeo et Huaniqueo.

6 avril        La colonne de Potier, passant par Pinchataro se lance à sa poursuite empruntant le même itinéraire. Les forces républicaines bénéficient cependant d'une avance confortable sur leurs poursuivants. La colonne Van der Smissen marche par Quiroga sur Comanjo.A 9 h du soir celle de Tijdgadt à un engagement avec un avant-poste républicain au rancho de la Pierra-del-Molino.

7 avril           Tijdgadt arrive à Tacambaro vers 1 h du matin. A 10 h il va s'établir à l'hacienda de la Loma. Au soir, la colonne du colonel Van der Smissen avait dépassé Tecacho lorsqu'il fut averti par une dépêche du colonel de Potier de la manoeuvre effectuée par les républicains autour du lac Cuitzeo. Ces derniers renforcent leurs effectifs au passage des localités favorables à la République.

8 avril          La colonne Van der Smissen allait se rabattre sur Copandaro et Tarameo au sud du lac de Cuitzeo, suivant les instructions reçues par le colonel de Potier, qui poursuit les forces républicaines le long des rives nord du lac Cuitzeo .Les deux colonnes feront leur jonction à l'hacienda de la Goeletta. A 5 heures du soir Tijdgadt reçoit l'ordre du colonel de Potier de s'établir au centre de Tacambaro. L'officier belge s'exécute, rentre dans la localité à 11 h et y établit la défense de l'église.

9 avril          Au matin, Van der Smissen fait une halte à l'hacienda de San.Bartolo.Il allait apercevoir au loin la poussière d'une colonne républicaine. Le général républicain Régulès avait alors déjà dépassé Zinapecuaro, Querendaro et Indaparapeo. Au soir Van der Smissen atteint l'hacienda de  la Goeletta.

10 avril        Les colonnes de Van der Smissen et de Potier font leur jonction. Harassées par les marches effectuées, les deux colonnes rentrent à Morélia, supposant que les forces républicaines entreprenaient une descente en direction de l'état du Guerrero. Vive inquiétude de Van der Smissen pour ses voltigeurs envoyés à Tacambaro.

11 avril      La colonne Tijdgadt est surprise dès l'aube par les forces républicaines du général Régulès. COMBAT DE TACAMBARO. Après une défense de cinq heures dans l'église transformée en réduit les Belges capitulent, toutes les munitions étant épuisées.

Nuit du 11    Le général Artéaga fit son entrée à Tacambaro à la tombée du jour. Il prend la   au 12 avril.  décision de faire fusiller les officiers belges dès le lendemain.  Le Général
                     Régulès et son épouse s’opposèrent fermement à cette décision.  Artéaga,     
                     revenu de son idée, entouré des membres de son état-major, s’en fut rendre
                     visite au major Tijdgadt et les autres blessés.
                     Le général Régulès confie les 203 prisonniers (parmi lesquels 7 officiers, 18
                     sous-officiers, 21 caporaux, 1 cantinière) au colonel Villagomez avec mission
                     de les conduire à Huetamo, à quelques lieues du Pacifique.
                     Morélia – 22 heures.  Un détachement de la cavalerie impériale apporte à
                      Van der Smissen la nouvelle de l’attaque républicaine sur Tacambaro sans
                      pouvoir apporter aucune précision quant à l’issue du combat.
                      A 2 heures, Van der Smissen et 4 compagnies de grenadiers se mettent en
                      marche.

12 avril          A 23 heures, la colonne de Van der Smissen, arrivée à 12 kms de Tacambaro,
                       reçoit l’ordre formel du colonel de Potier, informé que les républicains
                       menaçaient de couper la colonne belge de Morélia, de rétrograder jusqu’à
                       Undaméo.

13 avril          Conformément aux ordres reçus, Van der Smissen et ses hommes rejoignent
                      Undaméo où ils sont rejoints par le 81ème de ligne français.  Trois compagnies
                      de grenadiers sont renvoyées à Morélia.

14 avril          Marche sur Tacambaro.

16 avril        La colonne de secours entre à Tacambaro.  Elle y trouve les grands blessés              belges ainsi que 44 blessés républicains. Le lieutenant-colonel Van der                      Smissen ne «digéra» pas cet échec qu’il considérait comme une offense envers                    sa nation.  Il n’aura d’ailleurs plus qu’à l’esprit de prendre une revanche sur ses
                   adversaires.  Il rappelle dès lors à Morélia toutes les forces dont il dispose, dont                    les deux cies de grenadiers restées au dépôt de Tacubaya à Mexico.

18 avril     La colonne de secours quitte Tacambaro pour Patzcuaro, emportant les blessés.

21 avril     Arrivés à Patzcuaro, les colonels de Potier et Van der Smissen apprennent que                   les républicains se sont dirigés sur Zacapa.  Laissant la garde de la ville à un
                  détachement. Les impéralistes se lancent à la poursuite des républicains du
                  général Régulès.

22 avril         Passant par Zipimeo, la colonne atteint Copandiro. Informé de la présence de Régulès à Puruandiro, de Potier envoie toutes ses forces montées et la 2ème cie des grenadiers belges dans cette direction.

23 avril          Après une marche forcée, les impérialistes parviennent à rejoindre les républicains à Huaniquéo.  Un bref combat s’engage mais l’armée de Régulès parvient à se défiler.
25 avril         Les impérialistes retournent à Patzcuaro.  Van der Smissen est investi du commandement militaire du district de Patzcuaro.

28 avril         Les deux cies de grenadiers du dépôt de Tacubaya arrivent à Morélia.

30 avril         Van der Smissen rejoint Morélia et réunit toutes ses forces disponibles.

2 mai             Le régiment quitte Morélia pour Patzcuaro.

4 mai        Lors de l’entrée en campagne du corps des volontaires belges dans le Michoacan au mois de mars 1865, deux compagnies de voltigeurs, placées sous le commandement des capitaines Visart de Bocarmé et Timmerhans, avaient été laissées à Zituacuaro afin d’en assurer la défense.  Le 26 mars, après le départ de la colonne Van der Smissen vers Morélia, Zitacuaro fut entièrement encerclé par les républicains qui se bornèrent cependant à contrôler les environs de la localité, sans rien entreprendre.  Jusqu’au 11 avril, les deux cies de voltigeurs restèrent dans l’angoisse d’une attaque républicaine.  Le 15 avril, une troupe impérialiste mexicaine allait atteindre la ville.  Les défenseurs purent alors apprendre les évènements qui s’étaient déroulés à Tacambaro.  Soulagés de ne pas avoir été attaqués, ils purent dès lors entreprendre quelques opérations : le 21 avril sur Tiripitio, le 23 sur Santa Maria, le 1er mai sur Laurelès, ceci contre les guerilleros d’Ugalde, de Castillo et de Ronda.
Le 4 mai, les deux compagnies quittaient Zitacuaro pour rejoindre Morélia, suite aux ordres de Van der Smissen.       
     
30 mai           Le colonel DE POTIER et le 81ème de ligne français quittent le MICHOACAN à destination de Mexico. Le commandement militaire du district de Morélia est confié au Lieutenant-Colonel Van der Smissen à la tête des troupes belges et mexicaines impérialistes. Ce commandement provisoire est attribué par le général impérialiste Rosas de Landa, commandant de la 1ère division militaire.

12 mai au       Du 12 mai au 24 juin : succession de marches et de contre-marches
22 juin           
extrêmement fatigantes par les cies belges, toujours dans le but d’intercepter
                        les forces républicaines et d’obtenir ainsi une revanche de la défaite de
                        Tacambaro.

                        14/5     Santa-Clara
                        16/5     Patzcuaro puis Quiroja
                        18/5     San Andrès
                        19/5     Morélia
                        21/5     Ario
                        28/5     Morélia
                        1/6       Patzcuaro
                        2/6       Capula – Morélia
                        17/6     Venta – del – Corréo
                        18/6     Morélia
                        22/6     Patzcuaro

22 juin        Le colonel français Clinchant, qui opérait dans l’Etat de Jalisco s’était porté au secours de la ville d’Uruapan.  La ville ayant été évacuée par les républicains, Clinchant propose à Van der Smissen à le rejoindre à Ario pour entreprendre une action commune destinée à anéantir les forces républicaines.

25 juin         La colonne Clinchant opère sa jonction avec celle de Van der Smissen à Ario.  Clinchant avait la certitude que les forces républicaines désiraient rejoindre au plus vite Tacambaro.

26 juin        Les Français sortent d’Ario afin de se lancer à la poursuite des troupes de Régulès.  La colonne Belgo-mexicaine de Van der Smissen à pour instruction de se porter ce même jour au gué de Turicato afin d’y intercepter les forces républicaines rabattues par Clinchant.

28 juin        Les Belges avaient établi leur campement à proximité du gué de Turicato.  L’endroit se révélait à tel point malsain que Van der Smissen fut obligé de rejoindre Tacambaro avec sa colonne.

5 juillet        Ce fut une occasion de revanche manquée.  Comme l’avait prévu Clinchant les généraux Régulès et Arteaga, à la tête de leur armée, passèrent ce jour le gué de Turicato.

7 juillet         La colonne française de Clinchant abandonne la campagne pour rentrer dans l’état de Leon.  Les républicains occupent à ce moment San Antonio de las Huertas.

11 juillet      Par raison d’hygiène, Van der Smissen reprend la route d’Ario et établi son campement à Técario. A cet endroit, le colonel fut prévenu que les républicains se disposaient à faire mouvement sur Tacambaro.

12 juillet    Van der Smissen allait confirmer l’ennemi dans l’hypothèse qu’il quittait Tacambaro pour rejoindre Patzcuaro.  Vers 18 heures, la colonne établissait son campement à Santa Clara.
 
14 juillet                61 malades sont envoyés à Patzcuaro sous l’escorte d’un régiment de la cavaleriemexicaine et de l’escadron Pachta. Au cours de la nuit, ces unités de la cavalerie impériale retourneront à Santa-Clara.


15 juillet               A Santa-Clara, Van der Smissen reçoit le renfort de 200 cavaliers du 3ème régiment impérial mexicain. Le colonel dispose à présent de 24 officiers, 327 volontaires belges, 380 fantassins et 350 cavaliers impérialistes mexicains ainsi que de 4 obusiers.


16 juillet              A 4 heures du matin, les troupes impériales quittent Santa-Clara et se portent sur Tacambaro par la route d’Ario. Les républicains, sous les ordres du général José Maria Artéaga, soit 3 000 hommes et 6 canons, occupent les hauteurs de Tacambaro (CERRO HUCCO ou de la LOMA). En début d’après-midi, les impériaux traversent la localité de Tacambaro et prennent position en ligne dans un chemin creux au pied des hauteurs occupées par les républicains. Les troupes impériales marquent un bref temps d’arrêt puis, sous l’ordre donné par Van der Smissen, elles se lancent dans un mouvement d’attaque de la gauche vers la droite sur les pentes escarpées, balayant le cerro de ses occupants. Les troupes impériales déploreront la perte de 26 hommes tués ou blessés (parmi les volontaires belges 4 tués dont le lieutenant Louis Würth).


18 juillet              Les troupes impériales quittent Tacambaro pour Patzcuaro, avec leurs blessés et les prisonniers républicains.


19 juillet                  Arrivée à Patzcuaro.


22 juillet                 Les impérialistes bivouaquent à Tiripitio et rentrent à Morélia. Durant un mois une accalmie allait régner dans le district de Morélia.


21 août                   Le capitaine Visart de Bocarmé part pour Tacambaro afin d’entamer des négociations en vue de l’échange des Belges faits prisonniers le 11 avril. Il rentrera à Morélia deux jours plus tard, sa mission n’ayant pas pu aboutir.
 

Du 4 au 29 septembre     Le corps belge est chargé de la protection du district de Morélia                                            et des convois. La cavalerie du comte Godard de Pachta est
                                          rappelée à Mexico.


29 septembre         Le capitaine Léon Visart de Bocarmé retourne à Tacambaro pour traiter l’échange des prisonniers.


2 octobre               Le lieutenant-colonel Van der Smissen part pour Mexico afin de traiter du différend qui l’oppose à Ramon Mendez, nommé général et commandant du Michocan à sa place. Le major Altwies prend le commandement du régiment en son absence. Ce même jour, à Mexico, le maréchal Bazaine fait endosser par l’empereur Maximilien un décret condamnant à la peine de mort, dans les 24 heures, les défenseurs de la République.


6 octobre               A cette époque, les forces républicaines occupent Uruapan. Le général impérialiste Ramon Mendez quitte Morélia pour entreprendre une expédition sur Uruapan.


8 octobre                Mendez et ses troupes parviennent à Patzcuaro.


9 octobre               Mendez arrive en vue d’Uruapan mais un violent orage l’oblige à reporter la prise de la ville au lendemain. Ce répit permet au général José Maria Artéaga, qui désire décliner l’affrontement, à quitter la place. Artéaga divise son armée en trois colonnes. La première, placée sous les ordres des chefs Zepeda et Martinez se dirige sur Los Reyes. La seconde, commandée par les généraux Argéaga et Salazar prend la direction de Real de Coalcoman. La troisième, commandée par les généraux Riva-Palacio et Ronda prend la route de Paracho, contourne le lac de Patzcuaro par le nord et se dirige vers Morélia.


10 octobre            Le capitaine Visart de Bocarmé rentre à Morélia, sans avoir obtenu de résultat.


12 octobre              Après une marche de nuit à partir de Tancitaro, les troupes impériales du général Ramon Mendez parviennent à surprendre les républicains du général Artéaga à Santa Anna Amatlan. Artéaga et ses hommes furent contraints à la reddition.
A 15 heures, les républicains du général Riva-Palacio tentent par surprise de s’emparer de Morélia. Quelques cavaliers parviendront jusqu’au centre de la cité. Les Belges parviendront à repousser les républicains hors de la ville, non sans avoir eu 4 tués, 2 blessés et 4 hommes faits prisonniers.


13 octobre              Le major Altwies, 300 grenadiers et 1 canon se portent sur l’hacienda de Cuitzeo afin de sécuriser le secteur autour de Morélia. Les Belges rentrent le même jour à Morélia. Les semaines suivantes aucune présence républicaine autour de la ville n’est signalée.


21 octobre              De retour à Uruapan avec les prisonniers faits à Santa Anna Amatlan, le général impérialiste Ramon Mendez, en vertu du décret impérial du 2 octobre, exécute ses prisonniers parmi lesquels les généraux Artéaga et Salazar, les colonels Diaz-Paracho, Perez-Villela et Villagomez.


5 novembre          Le major Altwies, les capitaines Timmerhans et Gouzée partent également pour Mexico. Le commandement de la place de Morélia est confié au capitaine Loiseau.


6 novembre         Mort de l’aumônier du corps belge Coenegrachts, du typhus. Il sera enterré dans la cathédrale de Morélia.


8 novembre            Les officiers belges faits prisonniers à Tacambaro le 11 avril, et détenus à Santiago, menacés d’être fusillés en représailles de la mort d’Artéaga et de ses officiers, s’évadent en pirogue sur le rio de las Balzas.


9 novembre           Les officiers belges évadés sont repris à San Géronimo et reconduits le lendemain à Huetamo. Dans les jours qui suivront, ils recevront la visite très amicale à leur égard du général Riva-Palacio.


13 novembre         Fort de son succès obtenu à Santa Anna Amatlan, le général Mendez entre en campagne afin de s’emparer du chef républicain Ronda qui occupe Puruandiro. 160 Belges, commandés par les capitaines Loiseau et Visart de Bocarmé sont envoyés à Acambaro. Le capitaine F. de Lannoy prend le commandement à Morélia.


20 novembre         La colonne belge, renforcée d’un détachement mexicain impérialiste va de Acambaro à Santa-Anna-Maya. Le lendemain, ils occupent Moroléon.


22 novembre          La colonne entre à Puruandiro.


24 novembre          La colonne marche sur El Quatro. Le capitaine Visart de Bocarmé rentre à Morélia pour traiter l’échange des prisonniers, accompagné par le général Mendez et sa cavalerie.


25 novembre        Le capitaine Loiseau et son détachement se dirigent, par ordre du général Mendez sur Patzcuaro, en passant par Capula.


27 novembre      Le détachement rejoint à Patzcuaro les forces du colonel mexicain impérialiste Santa-Cruz.


28 novembre       Les prisonniers belges quittent Cirandaro et Huetamo à destination de Tacambaro.


30 novembre         Dans l’après-midi, les prisonniers belges arrivent à Tacambaro. Ils sont accueillis par le général Riva-Palacio.


3 décembre        Le général Nicolas Régulès s’approche de Morélia, se dérobant à la poursuite de Mendez. La garnison belge reste en alerte.


4 décembre           Les prisonniers belges quittent Tacambaro pour Acuitzeo, endroit choisi pour l’échange des prisonniers.


5 décembre          A Acuitzeo, les prisonniers belges sont échangés contre 200 républicains, parmi lesquels 43 officiers. L’échange eut lieu entre le colonel Linarte pour le camp républicain, et le capitaine Léon Visart de Bocarmé, représentant le corps belge. Le général Riva Palacio était resté à Tacambaro durant l’échange des prisonniers.


25 décembre          Le détachement du capitaine Loiseau rentre de Patzcuaro à Morélia.


28 décembre       Le régiment belge évacue l’Etat du Michoacan. Le maréchal Bazaine envisage que le corps belge participera à la nouvelle campagne qui se prépare, durant l’année 1866, dans le nord du Mexique. Il met ainsi fin au conflit né entre le général Mendez et le colonel Van der Smissen. Les grenadiers du corps belge seront envoyés, début janvier 1866, à Guanajuato, tandis que le bataillon des voltigeurs sera envoyé à Toluca, afin d’y être réorganisé.


Ainsi se terminait la campagne de Michoacan pour les volontaires belges.







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